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Libération

La nouvelle Constitution bloquée en Afghanistan

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Les divisions ethniques retardent les travaux de la Loya Jirga.
publié le 2 janvier 2004 à 21h36

Kaboul correspondance

«Certains délégués travaillent pour leur propre intérêt ou pour celui de leur clan. Ils jouent avec les fragilités de notre pays», s'est écrié en pleine séance, mercredi, l'un des 502 délégués de la Loya Jirga (Grand Conseil). Réunis sous une immense tente dans l'ouest de Kaboul depuis le 14 décembre, les représentants afghans ne parviennent toujours pas à se mettre d'accord sur l'adoption d'une nouvelle Constitution, premier pas vers l'établissement d'une démocratie en Afghanistan.

Amendements. Hier, un quart des délégués de la Loya Jirga ont refusé de participer au vote sur les amendements au projet de Constitution élaboré par le Grand Conseil, au sein de laquelle les divisions ethniques apparaissent désormais au grand jour. Après de multiples retards, les délégués restants se sont exprimés sur les amendements aux 160 articles du projet de Constitution, qui prévoit l'instauration d'un régime présidentiel fort avec un Parlement aux pouvoirs limités. Mais contrairement à ce qui était prévu, les résultats du vote n'ont pas été rendus publics hier soir, et aucune raison n'a été avancée pour expliquer ce retard. Les amendements proposés portent sur l'étendue des pouvoirs présidentiels, sur l'octroi de davantage de sièges, au sein du Parlement, aux femmes et aux nomades Kuchis, ou encore sur le mode de désignation des gouverneurs provinciaux.

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