Le bilan de l'attentat à la voiture piégée contre Nabil, restaurant huppé de Bagdad, pendant le réveillon du nouvel an s'est alourdi, se montant finalement à huit morts et une trentaine de blessées. «Je peux confirmer que huit personnes ont été tuées», a déclaré un porte-parole militaire américain, alors que le ministère irakien de l'Intérieur faisait état, quelques heures plus tôt, de cinq tués et vingt-quatre blessés, dont trois étrangers. Le Los Angeles Times a indiqué que trois de ses journalistes et quatre membres de son bureau à Bagdad avaient été touchés.

Voiture piégée. «Il s'agissait de viser de manière aveugle des Irakiens qui venaient célébrer le nouvel an», a commenté hier le porte-parole. L'attentat a eu lieu en dépit des mesures de sécurité prises par la police irakienne et les forces américaines, qui craignaient un coup d'éclat de la guérilla pour les fêtes de fin d'année. «Dès que l'ennemi essaye de nous attaquer, en profitant de nos jours fériés ou de dates importantes de notre histoire, nous prenons toujours des mesures de vigilance supplémentaires», avait déclaré quelques jours plus tôt le général Martin Dempsey, de la 1re division blindée.

«Selon le scénario qui commence à se préciser, un individu a garé la voiture et pris la fuite, avant de provoquer l'explosion à distance», a déclaré un officier américain qui participe aux enquêtes, sans totalement exclure la possibilité d'un règlement de comptes. «La guérilla a intérêt à attirer l'attention et à frapper