New Delhi de notre correspondant
Un an et demi après avoir manqué de déclarer la guerre au Pakistan, le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, doit se rendre à Islamabad aujourd'hui, dans le cadre d'un sommet réunissant les dirigeants des sept pays d'Asie du Sud. Officiellement, le 12e sommet de l'Association d'Asie du Sud pour la coopération régionale (Saarc) ne doit débattre que de questions régionales, mais la rencontre sera dominée par le dossier indo-pakistanais.
Situation rarissime, le chef du gouvernement indien côtoiera pendant trois jours le président pakistanais, Pervez Musharraf, qu'il n'a pas rencontré depuis deux ans. Une occasion historique de consolider le dégel amorcé ces derniers mois entre les deux pays, qui se sont déjà livré quatre guerres et restent à couteaux tirés depuis que l'Inde a attribué un attentat contre son Parlement, en décembre 2001, à des militants islamistes venus du Pakistan.
Tête-à-tête. Bien que personne ne veuille officiellement le confirmer, Vajpayee et Musharraf devraient s'entretenir en tête-à-tête en marge du sommet. Ces discussions ne devraient cependant pas déboucher sur des résultats spectaculaires, la méfiance restant de mise entre les deux puissances nucléaires sur la question du Cachemire, petit territoire himalayen qu'ils se disputent depuis plus d'un demi-siècle. Tout en se disant «optimiste», Vajpayee a répété hier qu'«aucune discussion significative ne sera possible» sans un «changement fondamental» de la position pak