Quatre militaires français, suspectés d'avoir volé de l'argent dans une banque à Bouaké (Côte-d'Ivoire) fin septembre, ont été mis en examen pour «vol aggravé», a-t-on appris hier. D'abord placés en détention, ils ont été remis en liberté conditionnelle le 24 décembre, dans l'attente de leur jugement par le tribunal aux armées, à Paris.
Le 27 septembre, le siège de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à Bouaké est livré au pillage de bandes armées. Plus de 12 milliards de francs CFA (18 millions d'euros) disparaissent alors. Les militaires français de l'opération Licorne sont immédiatement déployés dans la ville pour sécuriser le secteur de la banque.
Parmi eux, quatre soldats du 126e régiment d'infanterie de Brive-la-Gaillarde. A l'intérieur de la succursale, ces militaires auraient dérobé 38 millions de francs CFA laissés sur place, soit 58 000 euros. «Ils ont disjoncté. C'étaient des garçons bien notés, dont deux tireurs d'élite», indique une source proche du dossier.
Inutilisable en France. Selon nos informations, l'affaire aurait été découverte durant la troisième semaine d'octobre, alors que l'un des jeunes militaires tentait d'écouler cet argent inutilisable en France pour acheter de l'or et des diamants, avec l'aide d'un civil ivoirien employé par l'armée française. Les autorités militaires parlent d'une simple «revue de paquetage» et d'un banal «procédé de contrôle». Les trois complices présumés du jeune militaire ont été découverts plus tar