Il était l'un de ses chefs et idéologues. La capture de Ricardo Palmera, 53 ans, alias Simon Trinidad, a porté un coup majeur aux Farc, la plus vieille guérilla d'Amérique du Sud. Arrêté vendredi soir dans le centre touristique de Quito (Equateur), où il circulait seul et sans pièce d'identité, il a été transféré le lendemain à Bogota. «Vivent les Farc, vive Simon Bolivar (le libérateur de l'Amérique latine au XIXe siècle, ndlr)», s'est-il écrié en montant dans l'hélicoptère militaire qui allait le conduire à la frontière colombienne.
Rôle des Etats-Unis. C'est la première fois après quarante ans de guerre civile qu'un chef des Farc est capturé. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour terrorisme, prise d'otages, trafic de drogue et rébellion, à l'image d'autres chefs de cette guérilla, la principale du pays andin avec 17 000 hommes. Les Etats-Unis ont apporté un «appui vital» à cette arrestation, a reconnu le ministre colombien de la Défense. En fait, la CIA a eu un rôle décisif et Washington pourrait réclamer l'extradition du numéro 4 des Farc. Immédiatement, le président Alvaro Uribe a appelé les guérilleros à «se démobiliser». Depuis sa prise de fonction en août 2002, il donne la priorité à «l'éradication» de la guérilla.
Ancien gérant de banque, puis professeur d'économie pendant dix ans à Bogota, Simon Trinidad avait rejoint les Farc en 1987. Commandant le Front Caraïbes, il fut l'un des négociateurs de la guérilla pendant le processus de paix avorté ave