Washington de notre correspondant
Depuis hier, dans les aéroports américains, la majorité des étrangers qui débarquent sont fichés. Ils s'installent devant une caméra digitale sphérique qui prend leur portrait ; ils posent un index, puis l'autre, sur une tablette de verre orange, et leurs empreintes sont prélevées électroniquement. Les informations collectées sont aussitôt confrontées à la liste des suspects de terrorisme du FBI : en quelques secondes, l'ordinateur blanchit le visiteur ou le qualifie de suspect. Dans le second cas, il est interrogé par des agents fédéraux dans une salle de l'aéroport. Dans un premier temps, au moins, les ressortissants de vingt-huit pays, dont la France, sont exonérés de ces contrôles (lire ci-contre).
Cette nouvelle procédure, baptisée US-Visit (pour United States Visitor and Immigrant Status Indicator Technology), avait été décidée par le Congrès il y a deux ans, au plus fort de l'émotion créée par les attentats du 11 septembre 2001. Après un investissement initial de 380 millions de dollars et une période de test dans l'aéroport d'Atlanta, le programme a été lancé hier à grande échelle, aux arrivées de 115 aéroports et de 14 ports. Il sera bientôt mis en place dans 50 postes aux frontières mexicaine et canadienne. Sur une année pleine, c'est 24 millions de voyageurs munis de visas qui devront se soumettre à ces contrôles. A la fin de l'année 2004, les voyageurs devront également se signaler à la sortie du territoire : ils devront scanner à