Bagdad envoyé spécial
Victimes d'une embuscade alors qu'ils circulaient en convoi sur l'autoroute qui relie Bagdad à la frontière jordanienne, deux Français ont trouvé la mort en Irak, lundi soir, et un troisième a été très grièvement blessé. «Selon les premières informations recueillies, il s'agissait d'employés de sociétés privées américaines qui travaillaient à la réhabilitation d'infrastructures publiques dans la région», a révélé le Quai d'Orsay. L'un d'entre eux, Jean-Jacques Tison, 37 ans, venait d'arriver le 2 janvier en Irak. Cet ancien plongeur démineur de la marine nationale travaillait pour la compagnie française Géomines, employée comme sous-traitant par la société américaine Steel chargée de remettre en état une ligne électrique de 230 km de long au nord de Bagdad. «Nous devions détecter les munitions sous cette ligne afin que les équipes de maintenance puissent travailler», a expliqué Bernard Weller, le directeur des opérations de Géomines, une firme basée à Aubagne. La seconde personne tuée et celle qui a été blessée appartenaient à une société basée au Koweït, First Service, qui assurait la sécurité du personnel.
«Zone Ali Baba». L'attentat mortel est de ceux qui se produisent régulièrement en Irak. Les deux Français «ont été simplement abattus par quelques terroristes», a déclaré hier le général américain Charles Swannack à la presse à Bagdad. Des Français auraient-ils été visés à dessein par la résistance ? «Je ne le crois pas, estime un responsable de la po