Charm el-Cheikh envoyée spéciale
Les yeux rougis par la fatigue et le soleil, Hamdi Sami pointe son ordinateur du doigt. Sur l'écran, une carte de la baie de Charm el-Cheikh, et, en surimpression, un polygone : la zone de 500 m2 dans laquelle se concentrent désormais les recherches pour retrouver le fuselage et les boîtes noires du Boeing 737 de la compagnie Flash Airlines. Président de la société des sauveteurs en mer de Charm el-Cheikh, Hamdi Sami n'a pas quitté son bateau depuis la catastrophe : «On a eu un signal qui, sans donner un emplacement précis de la boîte noire, nous permet de délimiter un périmètre. Malheureusement, d'après les cartes marines et des sondages, cela semble se trouver à 800 ou 1 000 mètres de profondeur.» C'est-à-dire hors de portée d'Achille, le robot de la marine française spécialisé dans la recherche sous-marine, comme l'a confirmé hier l'amiral Jacques Mazar. Le responsable du dispositif français déployé sur place a précisé que des moyens privés pourraient arriver d'ici une semaine.
Un autre signal, perçu hier plus près des côtes, pourrait indiquer la présence du deuxième enregistreur de vol. Mais il faudra attendre plusieurs jours avant de pouvoir repérer les boîtes noires avec précision. Il faut pour cela procéder à une localisation par triangulation, avec l'aide de la frégate Tourville, arrivée hier sur place.
Attendues ce soir à Charm el-Cheikh, les familles des victimes ne pourront donc pas obtenir dans l'immédiat de réponses aux questions qu