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Libération

Les ministres ivoiriens ne se rebellent plus

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Les Forces nouvelles rejoignent le Conseil des ministres après trois mois de boycottage.
publié le 7 janvier 2004 à 21h45

Après avoir pratiqué durant plus de trois mois la politique de la chaise vide, les ministres issus des rangs de l'ex-rébellion ivoirienne ont réintégré, hier, le gouvernement de réconciliation nationale. En l'absence notable de Guillaume Soro, le chef politique des Forces nouvelles (FN, le nouveau nom des rebelles qui ont pris les armes contre le pouvoir en septembre 2002), ils ont participé à Abidjan au Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Des projets de loi prévus par les accords de Marcoussis, signés en janvier 2003, étaient au menu de cette réunion.

Accusant le président Gbagbo de bloquer systématiquement l'application des accords de Marcoussis, les représentants des Forces nouvelles avaient décidé, fin septembre, de boycotter le Conseil des ministres pour faire pression sur le chef de l'Etat. Le contraire s'est produit. Craignant une possible reprise des combats, la communauté internationale n'a pas cessé d'appeler les ex-rebelles à réintégrer le processus politique.

Dans le même temps, le camp des FN s'est sérieusement lézardé. En octobre, des affrontements armés ont eu lieu à Bouaké entre factions rivales, sur fond de détérioration de la situation économique dans la moitié nord du pays tenue par les ex-rebelles. Très populaire auprès des militaires, le sergent Ibrahim Coulibaly (surnommé «IB») s'est posé en rival de Guillaume Soro. Bien que placé sous contrôle judiciaire en France depuis l'été dernier ­ il est soupçonné d'avoir planifié un