Londres de notre correspondant
Ken Livingstone tient sa revanche. Quatre ans après son expulsion, le bouillant maire de Londres a été réadmis mardi au sein du Labour. Un retour effectué la tête haute, par la grande porte. Il a dû seulement se soumettre à un bref «test de loyauté» devant les instances dirigeantes du parti. «Il y avait des amis autour de la table que j'étais content de revoir», s'est-il exclamé après la réunion.
Parmi ses examinateurs se trouvait Tony Blair qui, en 2000, avait tout fait pour l'écarter de la course municipale jusqu'à commettre des entorses au fonctionnement démocratique du Labour. En pleine campagne, le Premier ministre avait même déclaré que ce serait «une catastrophe pour Londres» si cet homme symbole à ses yeux de «la gauche barjot» était élu. Sa victoire comme indépendant avait constitué un sérieux revers pour le gouvernement.
Affadi. Aujourd'hui, Blair, fragilisé par la crise irakienne, doit composer avec celui que l'on surnomme encore «Ken le Rouge» même si sa couleur s'est affadie avec le temps. «Pour être honnête, il a fait du bon boulot», a reconnu le Premier ministre. Fort du succès de sa politique des transports et notamment de sa taxe antibouchons, Ken Livingstone a de grandes chances d'être réélu en juin. Les travaillistes peuvent d'autant moins se permettre un nouvel échec dans la capitale qu'ils risquent d'autres défaites lors de ce scrutin à haut risque qui cumule municipales et européennes.
Même s'il a promis de rentrer dans le ran