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Libération

Le Maroc soigne son image

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Libération d'islamistes et de journalistes, dont Ali Lamrabet.
publié le 8 janvier 2004 à 21h46

Douze militants sahraouis, onze islamistes condamnés dans les années 1970-1990 et tous les journalistes poursuivis ou condamnés : 33 détenus au total ont été graciés hier par le roi du Maroc Mohammed VI, à l'occasion de l'installation de la commission Equité et réconciliation, dans un souci évident de rétablir l'image d'un royaume respectueux des droits de l'homme. Décidée pour tourner la page des années de plomb (1960-1990) du règne de Hassan II, cette commission compte une douzaine de personnalités désignées par le roi ­ syndicalistes, magistrats, avocats, représentants de la société civile.

Les grâces, selon le palais, ont été accordées pour des «raisons humanitaires» et pour illustrer la «volonté d'un peuple qui assume courageusement son passé et s'attache (...) à y puiser la force et le dynamisme nécessaires pour bâtir une société démocratique moderne».

Lourdes peines. Islamistes et militants sahraouis constituent environ les deux tiers des élargissements annoncés. Si tous les islamistes étaient très lourdement condamnés ­ y compris à des peines capitales commuées en perpétuité ­, plusieurs avaient purgé l'essentiel de leur peine. Parmi eux figurent deux hommes impliqués dans l'assassinat du leader socialiste Omar Benjelloun en 1975 à Casablanca. En revanche, aucun des islamistes condamnés dans le cadre de l'enquête sur les attentats de mai à Casa ­ souvent après des procès expéditifs et après tortures ­ n'est concerné par ces mesures.

Les journalistes (sept) forment le de