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Libération

L'inscription à la fac pourrait coûter cher à Blair.

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Sa volonté d'augmenter les frais d'entrée à l'université est très critiquée.
publié le 10 janvier 2004 à 21h53

Londres de notre correspondant

Déjà fragilisé par la crise irakienne, Tony Blair se retrouve confronté à une nouvelle révolte au sein de son parti, le New Labour. Une centaine de députés travaillistes menacent de faire capoter, avec l'aide de l'opposition, sa réforme sur le financement de l'éducation supérieure. Le texte qui vient d'être déposé devant la Chambre des communes permettra aux universités de quasiment tripler, si elles le jugent nécessaire, les frais d'inscription. Si la loi est adoptée, les étudiants britanniques qui déboursent déjà pour leurs études, sauf exemption, 1 125 livres par an (1 619 euros) pourront payer, suivant les établissements, les matières et les revenus des parents, jusqu'à 3 000 livres (4 500 euros) à partir de 2006. Mais ils ne commenceront à rembourser la somme qu'après l'obtention de leur diplôme et s'ils gagnent un salaire minimum annuel de 15 000 livres (21 575 euros).

Argent frais. Il y a urgence. A travers le royaume, les universités crient famine. En quinze ans, leurs effectifs ont doublé mais le budget alloué n'a presque pas bougé. Leurs besoins sont estimés à 9 milliards de livres (13 milliards d'euros). Sans apport d'argent frais, le système risque d'exploser.

Tony Blair, déjà engagé dans un coûteux programme de relance des services publics, estime plus «juste» de taxer les étudiants plutôt que les contribuables «dont la vaste majorité» n'a pas fait d'études supérieures. Mais une partie de ses troupes dénonce l'introduction d'un systèm