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Libération

Bush part arrondir les angles au sommet des Amériques

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Ses méthodes ont créé des tensions avec ses voisins du Sud.
publié le 12 janvier 2004 à 21h54

George W. Bush tentera, aujourd'hui et demain, de se réconcilier avec ses alliés latino-américains, ces derniers temps un rien rétifs aux méthodes du président américain. A Monterrey, au Mexique, le Texan rencontrera la quasi-totalité des autres chefs d'Etat du continent, lors d'un sommet des Amériques, sous l'égide de l'Organisation des Etats américain (OEA), dont seul Fidel Castro est exclu.

«Paillassons». Le dictateur cubain sera pourtant très présent dans les discussions. Il a déjà été au coeur d'une polémique, la semaine dernière, entre l'administration américaine et l'Argentine. A mots à peine couverts, le président argentin Nestor Kirchner, péroniste de gauche, s'est vu reprocher sa mollesse face au caudillo de La Havane. Le sous-secrétaire d'Etat américain chargé de l'Amérique, Roger Noriega, avait fait part de sa «préoccupation», faisant notamment allusion à un récent voyage à Cuba du chef de la diplomatie argentine, qui n'avait pas pris le temps de rencontrer des représentants de la dissidence interne. «La politique argentine semble avoir pris un virage à gauche, ce qui nous déçoit, puisque c'est un pays important qui devrait être à nos côtés pour la défense de la démocratie.» Déclarations qui ont provoqué un tollé à Buenos Aires, qui les a qualifiées de «franchement impertinentes». «Nous ne sommes pas des paillassons», a même répliqué Nestor Kirchner.

Les relations avec un autre «grand» du continent, le Brésil du président Lula, ne sont pas non plus au beau fixe. Le