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Libération

La paix de Damas laisse Sharon de glace

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Le Premier ministre israélien a exprimé sa méfiance quant à une négociation avec la Syrie.
publié le 12 janvier 2004 à 21h54

Jérusalem de notre correspondant

Pressé de toutes parts de répondre à une récente proposition de paix syrienne, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a répliqué, hier : «Inutile de courir après les Syriens et de les embrasser, avant de savoir ce qui se cache derrière leur initiative...» Initiative lancée par leur Président, Bachar al-Assad, lors de sa visite en Turquie, la semaine dernière, et par voie de presse. Le caractère public de cette proposition n'a pas manqué de dissuader Ariel Sharon, qui s'est étonné qu'elle n'ait pas emprunté les canaux plus discrets de la diplomatie secrète.

Pourtant, se sont prononcés en faveur d'une telle négociation son ministre des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, celui de l'Economie, Benyamin Netanyahou, qui entend négocier dès lors que «la Syrie, pour l'heure, est en position de faiblesse», ainsi que celui de la Justice, Yossef Lapid, qui insiste pour qu'Israël «ne donne pas l'impression de se dérober à une négociation de paix». Jusqu'au président de l'Etat, Moshe Katsav, qui plaide en faveur d'une réponse, fût-elle «tactique». Contre, le vice-Premier ministre, Ehud Olmert, la ministre de l'Education, Limor Livnat, qui n'y voit qu'une «manipulation», et le ministre de la Défense, qui déclarait hier : «Bachar al-Assad est sous pression, et il se peut que l'interrogatoire de Saddam Hussein, en Irak, l'incrimine», pour l'aide fournie à l'Irak, lors de la dernière guerre.

«Aide au terrorisme». En fait, selon Sylvan Shalom, «dans un pass