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Libération

Iran : menaces de démissions au gouvernement

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Les ministres dénoncent la mise à l'écart de milliers de candidats réformateurs aux législatives.
publié le 14 janvier 2004 à 21h57

Le gouvernement du président Khatami, actuellement en état de choc, va-t-il démissionner ? Certains hauts responsables ont menacé d'utiliser cette arme si le Conseil des gardiens de la Constitution ne revient pas sur sa décision de rejeter les candidatures de milliers de réformateurs aux législatives du 20 février. «Si le gouvernement est impuissant à garantir les libertés légitimes de la nation, il perd sa légitimité. Et alors, soit il se dissout, soit il est, de fait, dissous», a déclaré, à l'agence officielle Irna, le vice-président Mohammed Satarifar.

Selon une source proche du gouvernement, plus de dix ministres et vice-présidents, membres du cabinet, ont également menacé de démissionner. Dimanche, dans une lettre ouverte au président iranien 27 gouverneurs avaient menacé, eux aussi, de quitter leurs fonctions si l'impasse durait.

Négociations. Un journal réformateur, Etemad, croit même savoir que Khatami en personne serait prêt à se démettre. Selon ce quotidien, il a adressé un message dans ce sens aux députés réformateurs qui font un sit-in de protestation à l'intérieur du Parlement. Mais s'il juge la décision du Conseil des gardiens «absurde», il préfère plaider pour un règlement pacifique de la crise par des négociations et un processus juridique en bonne et due forme. Aussi, le député réformateur Abolfazl Shakouri a-t-il appelé le chef de l'Etat à durcir ses positions et à clarifier ses opinions. «Vous ne pouvez pas défendre les droits de la population par des déclar