Jérusalem de notre correspondant
L'attentat-suicide au poste de contrôle d'Erez (nord de Gaza) est le premier commis par une femme se revendiquant du Hamas. Hier, vers 9 h 30 (heure locale), Rim Saleh Al-Riyachi, 22 ans, mère de deux enfants, a actionné une charge explosive au milieu de soldats et d'agents de sécurité israéliens : quatre d'entre eux sont morts, tandis que trois autres Israéliens et quatre Palestiniens ont été blessés.
Pour éviter le portail électronique d'alerte, la kamikaze a affirmé avoir une prothèse métallique à la jambe, afin de subir une inspection dans un bâtiment adjacent où elle s'est fait exploser. Dans un enregistrement vidéo diffusé à Gaza, elle déclare, un fusil à la main, qu'elle rêve depuis l'âge de treize ans du «martyre pour la cause palestinienne» : «J'ai toujours souhaité faire de mon corps un obus mortel contre les sionistes et frapper à la porte du paradis avec le crâne d'un sioniste.» Outre le Hamas, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (branche armée du Fatah) ont revendiqué cette «opération conjointe» avec l'organisation islamiste.
Le Premier ministre palestinien, Ahmed Qoreï, a rejeté la responsabilité de cet attentat sur Israël : «La tension permanente et le bouclage ne favorisent pas une accalmie, mais conduisent à une escalade de la violence et de la contre-violence.» De son côté, Avi Pazner, l'un des porte-parole du gouvernement israélien, a mis les Palestiniens en garde que «cet attentat [leur] est particulièrement dommageable et va