Moscou de notre correspondante
Un ancien garde du corps, vanté pour ses qualités de lutteur, un champion des tirades contre les oligarques, un roi de la contrefaçon des médicaments, une libérale qui doit prouver qu'elle n'est pas té- léguidée par le Kremlin, et quelques vrais faux candidats encore... la prochaine pré- sidentielle russe, prévue le 14 mars, ne sera pas forcément sérieuse, mais promet au moins un certain spectacle, à en croire les prestations des candidats qui sont en train de rassembler les 2 millions de signatures nécessaires pour se présenter.
La réélection de Poutine, crédité de plus de 70 % de suffrages dans les derniers sondages ne fait guère de doutes. Mais cette popularité est le résultat de manipulations savantes menées par les experts du Kremlin, qui ont un double souci : assurer la réélection glorieuse de leur patron dès le premier tour, tout en maintenant un minimum de débat démocratique pour que la participation soit assez forte.
«Ballet». «Pour faire un champion, il faut des participants à la compétition. Pour que l'étoile puisse briller, il faut tout un corps de ballet», résumait hier le leader de l'extrême droite russe, Vladimir Jirinovski, présentant son candidat à la mascarade. Complètement rallié au système de pouvoir mis en place par Poutine ces dernières années, Jirinovski a décidé de ne pas se présenter à ces élections, où son show aurait pu faire trop d'ombre à Poutine, mais de lancer tout de même dans l'arène son ancien garde du corps. «Il