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Libération

Ingrid Betancourt : négociations ratées à Quito ?

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Les Farc disent avoir approché la France pour la libération de l'ex-sénatrice.
publié le 16 janvier 2004 à 22h02

Bogota de notre correspondant

C'est le groupe armé qui l'affirme : la France et l'ONU auraient programmé des rencontres secrètes avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) pour libérer Ingrid Betancourt, entre leurs mains depuis le 22 février 2002. Dans un communiqué publié mercredi sur l'Internet, la direction des milices d'extrême gauche (17 500 combattants) assure que l'arrestation d'un de ses dirigeants à Quito, en Equateur, le 2 janvier, «a interrompu sa mission clandestine de rechercher un lieu adéquat pour la réunion avec le secrétaire général de l'ONU [...], tout comme la rencontre prévue avec des représentants du gouvernement français». Le thème de ces entrevues ratées, selon les Farc, aurait été «l'échange humanitaire» qu'ils réclament depuis bientôt deux ans : la libération de tous leurs combattants par l'Etat colombien, contre celle de l'ex-sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt et près de 70 otages politiques retenus dans les jungles et les montagnes du pays andin.

Polémique. L'après-midi même, Kofi Annan répliquait dans un autre communiqué que l'ONU «n'a été impliquée dans aucun des faits auxquels la déclaration fait référence». Son envoyé spécial en Colombie, James Lemoyne, cité par les Farc, n'a jamais caché qu'il maintenait et cherchait à développer des contacts avec le groupe armé, mais la visite à Quito, début janvier, n'entrait pas officiellement dans son agenda. Le Quai d'Orsay a de son côté nié, hier, «avoir été approché». Une faço