La saison cycliste ne débutera officiellement que le 5 février, à l'occasion de l'Etoile de Bessèges, et il n'est pas exagéré de dire que le peloton peut s'attendre à un sérieux coup de tabac, après le fort coup de vent de la semaine passée qui a couché l'équipe Cofidis. C'est assez dire que l'affaire de dopage qui touche aujourd'hui la meilleure équipe française, classée dans le top 10 de l'UCI (Union cycliste internationale), serait, selon des sources concordantes, «une affaire qui va devenir sérieuse et qui pourrait coûter des médailles à la France aux Jeux olympiques». Bigre.

Gardes à vue. Récapitulons. Lundi, les policiers de la brigade des stupéfiants arrêtent le coureur polonais Marek Rutkiewicz, ex-Cofidis, dans le cadre d'une enquête sur un trafic de produits dopants. Puis c'est au tour du soigneur français d'origine polonaise de Cofidis, Bogdan Madejak, dit Bob, de tomber. Bob et Marek sont mis en examen par le magistrat instructeur de Nanterre, Richard Pallain, pour «détention et cession de substances vénéneuses», et «offre, cession et incitation à des produits dopants et également pour infraction à la législation sur les stupéfiants». Marek est libre, Bob est écroué. Robert Sassonne, pistard qui courait encore l'an passé sous les couleurs de Cofidis, a été, lui, placé en garde à vue mardi et libéré le lendemain. En tout, six personnes ont été mises en garde à vue cette semaine, dont l'épouse de Madejak et ses deux filles, remises en liberté elles aussi.

A Hyères, a