Ljubljana, Koper envoyée spéciale
D'ici à quelques années, Vitomir Mavric voit bien Koper damer le pion à Rotterdam. «Nous avons une position géographique sans pareil», se félicite le directeur adjoint de Koper, grand port de marchandises qui trône sur le minuscule littoral slovène long de 46 kilomètres. «Nous sommes le port méditerranéen qui pénètre le plus au coeur de l'Europe centrale : Vienne est à 550 kilomètres contre 1 200 kilomètres de Rotterdam.» Vitomir Mavric attend l'entrée dans l'Union européenne avec optimisme : il prévoit une hausse du trafic portuaire de 30 % d'ici 2010.
Fin prête. La Slovénie, avec ses deux millions d'habitants, se sent fin prête pour rejoindre l'UE le 1er mai 2004. Des peurs subsistent, notamment sur une perte de souveraineté nationale, et l'on n'exclut pas les retombées négatives pour les petites entreprises. Mais le pays est de loin le mieux préparé des dix «nouveaux» : le PIB par habitant représente près des trois quarts de la moyenne communautaire, atteignant le niveau du Portugal et de la Grèce. Lors de son dernier rapport d'évaluation en octobre, Bruxelles n'a pu brandir qu'un «carton rouge» à la Slovénie qui n'avait pas encore de loi sur l'équivalence des diplômes médicaux européens. Depuis le Parlement l'a votée.
La clé de cette réussite réside d'abord dans une solide capacité d'adaptation. Lorsque la Slovénie recouvre son indépendance en 1991 après une guerre éclair avec la «Yougoslavie» de Slobodan Milosevic, elle perd du même coup s