Madrid intérim
«Quelques limitations au moment de donner une punition physique : il ne faut jamais frapper dans une situation de colère exacerbée et aveugle pour éviter des maux plus grands. Ne jamais frapper des parties sensibles du corps (visage, poitrine, ventre, tête). Les coups doivent être donnés sur des parties du corps comme les pieds ou les mains, avec une baguette fine et légère qui ne laisse pas de cicatrices. Le but est de causer une souffrance psychologique et non d'humilier ou de maltraiter physiquement.»
Amende. Ce «mode d'emploi» de la violence conjugale dans le chapitre «Questions douteuses : l'homme a-t-il le droit de battre sa femme ?», du livre la Femme dans l'islam, a valu à son auteur, Mohamed Kamel Mustafa, imam de Fuengirola, en Andalousie, une condamnation à quinze mois de prison et 2 160 euros d'amende par le tribunal de Barcelone. L'affaire a connu une forte médiatisation en Espagne, journaux et télévision donnant un large écho à la sentence dévoilée, jeudi, après plus de trois ans dans le labyrinthe judiciaire.
Pris entre deux feux. Parmi les plus intéressés par l'affaire, la Commission islamique d'Espagne, organe fondé en 1992, et représentant légal de l'islam devant l'Etat espagnol. Son secrétaire général, Mansur Abdussalam Escudero, un Espagnol converti à l'islam, est clair : «Ce qu'a écrit cet imam est inacceptable. Nous tenons à réaffirmer que dans l'islam il est interdit de battre qui que ce soit, une femme, un enfant, un animal... Cette affair