Vienne de notre correspondant
L'homosexualité est une maladie curable et, avec l'aide du Saint-Esprit, ses victimes peuvent retrouver leur véritable identité voulue par Dieu. Tel est le credo de chrétiens fondamentalistes autrichiens qui organisent des séminaires pour apporter «santé» et «salut» aux homosexuels, sous le regard bienveillant des conservateurs de la hiérarchie catholique.
Représailles. Ces séminaires sont organisés par Living Waters, filiale de l'organisation américaine Desert Stream, fondée par un adepte de la mouvance «ex-gay», Andrew Comiskey, qui prêche sa voie pour «sortir de l'homosexualité». Après y avoir participé pendant trois mois, à raison d'une soirée par semaine, deux étudiants ont raconté leur expérience dans le magazine gay Lambda Nachrichten et l'hebdomadaire Profil. Ils refusent à présent de rencontrer la presse, de peur de représailles, disent-ils. En revanche, ils se sont confiés à un sexologue, le Dr Dieter Schmutzer, qui les a suivis. Celui-ci condamne catégoriquement les méthodes «pseudo-thérapeutiques» employées, il parle de «lavage de cerveau digne d'une secte» et de conséquences potentiellement désastreuses.
Les animateurs souvent d'anciens «malades» guéris n'ont pas de formation particulière, hormis un stage chez Living Waters, qui les présente comme des «aumôniers laïcs». Ces séminaires ne s'adressent d'ailleurs pas uniquement aux homosexuels, mais à tous ceux qui «souffrent de conflits liés au sexe : victimes d'abus, d'obsessions et