Menu
Libération

L'ONU rappelée en Irak

Article réservé aux abonnés
Les Américains lui demandent de superviser le transfert de souveraineté.
publié le 20 janvier 2004 à 22h08

New York de notre correspondant

Comme le dit un diplomate, «c'est un peu le monde à l'envers». Après avoir écarté l'ONU pendant des mois de l'après-guerre en Irak, l'administration Bush est venue hier, à New York, pour demander l'assistance de l'organisation internationale. Durant plus de deux heures dans la matinée, Paul Bremer, l'administrateur américain en Irak, s'est entretenu avec Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, mais aussi avec une délégation du Conseil provisoire irakien.

Evacuation. A la sortie des discussions, Kofi Annan est resté des plus prudents. Il a simplement déclaré «avoir besoin d'informations techniques supplémentaires» avant de décider s'il allait ou non envoyer une mission en Irak «pour déterminer si des élections sont possibles entre aujourd'hui et mai». Il n'a pas parlé d'un retour définitif de son personnel à Bagdad, alors que ce dernier avait été évacué après l'attentat qui avait frappé le QG onusien en août 2003.

Intérimaire. Ce week-end, Paul Bremer avait clairement expliqué ce qu'il venait chercher à New York : le retour le plus tôt possible des Nations unies à Bagdad, afin de faciliter la mise en place de l'accord du 15 novembre sur le transfert de souveraineté aux Irakiens et de calmer le courroux de la communauté chiite. L'année dernière, face aux attentats en série visant les forces américaines, Washington s'était rallié aux positions de certains de ses adversaires opposés à la guerre, comme la France, qui prônaient un transfer