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Les primaires de l'Iowa, prime à la présidentielle américaine

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Depuis 1972, les résultats dans le petit Etat, disséqués, présagent souvent de l'avenir des candidats aux désignations démocrate et républicaine.
publié le 20 janvier 2004 à 22h08

Des Moines envoyé spécial

L'Iowa et ses 3 millions d'habitants peuvent enfin respirer. Première étape des primaires démocrates, qui désigneront le rival de George W. Bush dans la course pour la Maison Blanche, le «caucus» démocrate a eu lieu, et la frénésie qui l'a accompagnée a pris fin : candidats survoltés quadrillant bibliothèques et gymnases ; militants venus de partout pour faire du porte-à-porte dans un froid polaire ; invasion de la capitale Des Moines par des milliers de journalistes...

Scénarios. A l'heure où ces lignes sont écrites, on ne connaissait pas encore les résultats du scrutin, et tous les commentateurs tentaient d'imaginer les scénarios : Dean devait gagner pour stopper sa chute dans les sondages ; Dick Gephardt pour survivre ; John Kerry pour casser la poussée de Wesley Clarke dans le New Hampshire, la prochaine étape... Il y avait quelque chose d'un peu vertigineux à se dire que le choix du prochain président américain se jouait, hier soir, dans des préaux d'écoles ou des casernes de pompiers, entre quelques dizaines de milliers d'habitants de cet Etat rural, au terme d'un rite folkorique que certains politologues considèrent comme un exercice rafraîchissant de démocratie, d'autres comme une procédure barbare.

C'est un peu par hasard que l'Iowa a réussi à devenir un tel point de fixation de la politique américaine. En 1972, à cause d'un problème de dates pour la réservation de la salle où devait se tenir la convention démocrate de cet Etat, le caucus avai