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Libération

Le Premier ministre israélien en odeur de corruption

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Sharon pourrait être mis en examen pour financement illégal de campagne.
publié le 22 janvier 2004 à 22h13

Jérusalem de notre correspondant

Ce serait une première dans l'histoire d'Israël : un acte d'accusation pour corruption contre un Premier ministre en exercice. Sharon pourrait être mis en examen, mais «pas avant plusieurs semaines, voire quelques mois», selon les procureurs. A cause des liens supposés qu'il aurait entretenus avec un entrepreneur puissant et membre influent du Likoud, David Appel. Un acte d'accusation pour corruption a été dressé, hier, contre ce dernier, dans lequel apparaissent les noms d'Ariel Sharon, de son fils, Guilad, et de son vice-Premier ministre, Ehud Olmert.

«Conseils touristiques». Le feuilleton judiciaire, dit de «l'île grecque» dure, en fait, depuis cinq ans. Au centre de l'affaire : un contrat de 3 millions de dollars pour les «conseils touristiques» sur l'aménagement d'une île grecque que convoitait David Appel, au bénéfice de Guilad Sharon. L'entrepreneur a d'ores et déjà versé 100 000 dollars au fils Sharon et une somme de 2,6 millions de shekels (470 000 euros) à la Ferme des Sycomores, propriété de la famille Sharon. Ces sommes auraient servi, de manière détournée, à aider les efforts électoraux d'Ariel Sharon, lors de la campagne électorale aux primaires du Likoud de 1999. De même, Ehud Olmert se serait vu promettre une «aide logistique et en hommes» pour sa candidature aux primaires du Likoud. En échange, David Appel escomptait un soutien politique d'Ariel Sharon, alors ministre des Affaires étrangères du gouvernement Netanyahou, et d'Ehu