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Libération

Pas de lifting pour les dix ans de Forza Italia

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Anticommunisme et attaques contre les juges : Berlusconi ne change pas de ligne.
publié le 26 janvier 2004 à 22h16

Rome de notre correspondant

Nouveau visage mais stratégie politique inchangée : à l'occasion de la célébration du dixième anniversaire de Forza Italia, Silvio Berlusconi, qui a admis avoir subi un lifting durant les fêtes de Noël, a repris, samedi, la vieille recette de l'anticommunisme et de l'attaque contre les juges. Au cours de la réunion publique à Rome, qui a pris des allures de messe laïque avec des références constantes au christianisme, le chef du gouvernement a soutenu, devant quelques milliers de militants, qu'il était entré en politique, en janvier 1994, pour mettre fin à une «guerre civile permanente» et éviter que les «communistes», soutenus par les juges, n'accèdent au pouvoir.

Lisant un texte du prêtre Don Gianni Baget Bozzo le concernant, le patron de Forza Italia a expliqué que sa descente dans l'arène politique était «un événement spirituel». Et d'ajouter à propos des magistrats du pool Mains propres: «Le fascisme était moins odieux que cette bureaucratie judiciaire qui a utilisé la violence au nom de la justice.» Appelant sa majorité litigieuse à resserrer les rangs («Nos électeurs ne nous pardonneraient jamais de rompre l'unité de la coalition»), Berlusconi, dans son long discours, a violemment chargé l'opposition à quelques mois des européennes. Dénonçant «les communistes sans communisme», «occultes», qui continueraient à vouloir «l'élimination de leurs adversaires», Berlusconi a ainsi accusé les leaders de la gauche de s'être simplement «camouflés»: «Les