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Libération

Une semaine difficile pour Tony Blair

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Le rapport sur la mort du Dr kelly, l'expert en armement, pourrait le mettre en danger.
publié le 26 janvier 2004 à 22h16

Londres de notre correspondant

Tony Blair se prépare à passer les vingt-quatre heures parmi les plus périlleuses de sa carrière. A cause d'un télescopage des calendriers parlementaire et judiciaire, le Premier ministre britannique va subir coup sur coup deux tests clés susceptibles d'infléchir son avenir politique. Il suffira de quelques voix manquantes de députés rebelles ou de quelques mots critiques d'un juge pour le fragiliser durablement ou, ce qui paraît beaucoup plus improbable, le contraindre à la démission.

Demain soir, il saura en effet si son projet phare d'augmenter les frais d'inscription universitaire a été ou non adopté par les Communes. Une défaite jetterait un doute sur sa capacité à mener des réformes, même impopulaires. Selon les calculs, l'arithmétique parlementaire lui serait toujours défavorable. Les rebelles travaillistes, qui dénoncent une mesure élitiste et la mise en place d'un enseignement à deux vitesses, affirment être une centaine et peuvent compter sur l'appui des élus libéraux et conservateurs.

Le lendemain, mercredi, lord Hutton publiera son rapport sur la mort du Dr David Kelly. Le magistrat dira si oui ou non Tony Blair, son ex-porte-parole, Alastair Campbell, ou son ministre de la Défense, Geoff Hoon, portent une responsabilité dans le suicide de cet expert en armes chimiques et biologiques. Plus généralement, il déterminera si la BBC et son journaliste, Andrew Gilligan, ont eu raison d'accuser Downing Street d'avoir volontairement exagéré la