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Libération

Faible opposition au Palais-Bourbon.

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publié le 27 janvier 2004 à 22h20

Bouclée, l'Assemblée. La venue du président chinois dans l'hémicycle ­ treizième dirigeant étranger à s'y exprimer et troisième chef d'Etat d'un pays non démocratique après le Marocain Hassan II, et l'Algérien Bouteflika ­ déclenche une débauche sécuritaire. Selon une note de service, «aucun visiteur ne sera autorisé à pénétrer dans le Palais-Bourbon» entre 13 h 15 et 17 h 45. Et la fameuse salle des Quatre-Colonnes, d'habitude consacrée aux échanges entre la presse et les députés, sera réservée aux parlementaires.

Mais le désordre risque de venir de l'intérieur même du Palais-Bourbon. Comme le dit le proverbe (non chinois) : «Le ver est dans le fruit». Justement, les trois députés écologistes ne devraient pas être les moins inactifs dans leur opposition à la présence du chef d'Etat chinois. Le député Vert, Noël Mamère, explique qu'ils ne peuvent «apporter leur caution à un régime qui bafoue régulièrement les droits de l'homme». Ils n'assisteront donc pas au discours du président Hu. Contrairement aux communistes, certains socialistes devraient les imiter. Le groupe PS a décidé de «siéger» et, en même temps, d'«autoriser» les députés à ne pas le faire. Ce devrait être le cas de Jack Lang, François Loncle, Jean-Louis Idiart et de quelques autres. Hier, le président du groupe, Jean-Marc Ayrault et le premier secrétaire du PS, François Hollande, ont adressé une lettre à l'ambassadeur de Chine pour «rappeler (leurs) attentes sur le Tibet et les prisonniers politiques». Les rangs