Bouclée, l'Assemblée. La venue du président chinois dans l'hémicycle treizième dirigeant étranger à s'y exprimer et troisième chef d'Etat d'un pays non démocratique après le Marocain Hassan II, et l'Algérien Bouteflika déclenche une débauche sécuritaire. Selon une note de service, «aucun visiteur ne sera autorisé à pénétrer dans le Palais-Bourbon» entre 13 h 15 et 17 h 45. Et la fameuse salle des Quatre-Colonnes, d'habitude consacrée aux échanges entre la presse et les députés, sera réservée aux parlementaires.
Mais le désordre risque de venir de l'intérieur même du Palais-Bourbon. Comme le dit le proverbe (non chinois) : «Le ver est dans le fruit». Justement, les trois députés écologistes ne devraient pas être les moins inactifs dans leur opposition à la présence du chef d'Etat chinois. Le député Vert, Noël Mamère, explique qu'ils ne peuvent «apporter leur caution à un régime qui bafoue régulièrement les droits de l'homme». Ils n'assisteront donc pas au discours du président Hu. Contrairement aux communistes, certains socialistes devraient les imiter. Le groupe PS a décidé de «siéger» et, en même temps, d'«autoriser» les députés à ne pas le faire. Ce devrait être le cas de Jack Lang, François Loncle, Jean-Louis Idiart et de quelques autres. Hier, le président du groupe, Jean-Marc Ayrault et le premier secrétaire du PS, François Hollande, ont adressé une lettre à l'ambassadeur de Chine pour «rappeler (leurs) attentes sur le Tibet et les prisonniers politiques». Les rangs