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Libération

L'empire du Milieu, un marché à risques.

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TGV et nucléaire sont les deux gros contrats que la France espère remporter en Chine.
publié le 27 janvier 2004 à 22h20

Pékin de notre correspondant

Pas d'effet d'annonce, mais de gros espoirs. La visite de Hu Jintao ne sera pas marquée par la signature de nouveaux contrats économiques : ceux qui le seront sont connus depuis des mois, comme l'accord sur la mise en commun de la production de téléviseurs entre le Français Thomson et le Chinois TCL, ou l'usine de verre de Saint-Gobain. De fait, s'agissant d'une «visite d'Etat» très protocolaire, la partie économique sera relativement faible : même Airbus, malgré le déplacement jeudi de Hu Jintao à Toulouse, ne semble pas devoir fournir de prétexte à une cérémonie de signature symbolique.

Retard. Néanmoins, côté français, on espère beaucoup que le tapis rouge déroulé devant le numéro un chinois et la démonstration des bons rapports politiques entre Paris et Pékin, aideront à remporter les deux gros contrats à venir qui intéressent le plus les industriels français : l'énergie nucléaire et le TGV Pékin-Shanghai. Et, plus généralement, permettront à la France, qui n'a que 1,4 % du marché chinois et ne représente que 1 % des investissements étrangers en Chine, de combler son retard.

Le nucléaire : après plusieurs années d'interruption, la Chine a décidé de relancer son programme de centrales, faisant passer la part du nucléaire dans la production d'énergie de 1,3 %, actuellement, à 4 % en 2010. Elle va lancer dans les prochaines semaines un appel d'offres international pour la construction de deux centrales de deux réacteurs de 1 000 mégawatts chacune,