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Libération

Retour d'emploi fictif pour Edith Cresson

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Le parquet de Bruxelles a requis son renvoi devant le tribunal correctionnel.
publié le 5 février 2004 à 22h47

Bruxelles (UE) de notre correspondant

Edith Cresson n'en a pas fini avec l'«affaire Berthelot», du nom d'un ex-dentiste de Châtellerault de ses amis, qui a entraîné la démission de la commission Santer en mars 1999. Le parquet de Bruxelles a requis, hier, le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ancienne commissaire européenne chargée de la Recherche et de l'Education pour «faux en écriture», crime passible de cinq à dix ans de prison. Mais il faut encore que la «chambre du conseil» du tribunal se prononce sur ces réquisitions : elle peut soit y faire droit, soit prononcer un non-lieu, soit étendre les poursuites.

L'affaire remonte à 1998 : Libération révèle que l'ex-Première ministre socialiste (1991-1992) a fait embaucher son très proche ami, René Berthelot. L'homme, aujourd'hui décédé, a été embauché, en juillet 1995, en qualité de «visiteur scientifique», un poste normalement réservé à des personnalités de haut vol, ce qui n'est manifestement pas son cas : son embauche ne s'explique que par ses relations avec Edith Cresson, comme il le reconnaît lui-même à l'époque. Son contrat a été renouvelé jusqu'au 31 décembre 1997 et sa rémunération a connu une croissance exponentielle, passant de 3 700 euros à 6 900 euros par mois... Il quitte ensuite Bruxelles à la suite d'un grave accident cardiaque.

Le Comité des experts indépendants, mis en place par le Parlement européen, a confirmé, en 1999, le caractère fictif de l'emploi de Berthelot : «Nous sommes ici confrontés à un c