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Libération

11 septembre : un complice présumé acquitté

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La justice allemande relaxe le Marocain Mzoudi, accusé de soutien à la cellule de Hambourg.
publié le 6 février 2004 à 22h50

Berlin intérim

Il avait fêté sa libération, le 11 décembre, à l'eau minérale et c'est sans doute de la même manière que l'énigmatique Abdelghani Mzoudi a célébré son acquittement, hier. Aucun signe de joie ni geste de victoire n'a animé le Marocain, fidèle depuis le début de son procès, en août, à sa stratégie de la dénégation et du silence.

C'est une absolution par défaut qu'a prononcée le tribunal de Hambourg en faveur du deuxième homme à être jugé pour participation aux attentats du 11 septembre 2001. Le président Karl Rühle a clairement regretté être lié par ce «bénéfice du doute» martelé depuis un mois par les avocats de la défense : «Le tribunal n'est pas convaincu de votre innocence, mais les preuves ne sont pas assez solides pour vous condamner [...]. Ce verdict doit être pour vous un soulagement, pas une raison de se réjouir.»

Colocataire et signataire du testament de Mohamed Atta, chef présumé du commando des pirates de l'air, Abdelghani Mzoudi a fourni, selon l'accusation, une aide logistique aux membres de la cellule de Hambourg dans sa préparation des attaques-suicides contre New York et Washington. Une peine passible en Allemagne de quinze ans de prison à laquelle a été condamné le Marocain Mounir El-Motassadeq, il y a un an.

Mais Mzoudi, contrairement à son compatriote, n'a jamais admis avoir fréquenté les camps d'Al-Qaeda ni effectué des virements pour les cours de pilotage des terroristes, et a en outre bénéficié de témoignages à décharge. A ce titre, la déposit