Pour la seconde fois dans sa courte histoire, l'Iran est entré ces derniers jours dans un face-à-face dramatique qui devrait se terminer par la mise au pas du Parlement. Et la mise hors la loi des députés qui ne se plieront pas. Les événements actuels, qui se déroulent dans l'indifférence nationale et internationale, rappellent ceux de 1981 au cours desquels le premier président de la jeune République islamique, Abolhassan Bani Sadr, avait été renversé. Dans une déclaration confirmant leur refus de participer aux législatives prévues le 20 février et dont ils demandent le report, 130 députés (sur 290) réformateurs ont distribué un texte mettant en garde contre ce qu'ils appellent «un coup d'Etat parlementaire». «Nous ne pouvons participer aux élections du 20 février qui ne sont pas libres, mais illicites et iniques. Nous avons mis au jour un coup d'Etat parlementaire préparé depuis deux ans, mais l'organe qui a tramé ce coup d'Etat espère toujours le mener à bien par des moyens semi-légaux», indique le texte distribué au Majlis (Parlement) et met fin à leur sit-in protestataire observé depuis le 11 janvier. Un chef du camp réformateur avait indiqué un peu plus tôt que le Conseil des gardiens, institution conservatrice, n'avait revalidé que 51 candidatures au prochain scrutin sur les quelque 2 500 qu'ils avaient rejetées.
Menace. Désormais, la crise ne semble plus pouvoir être jugulée. Mercredi, l'intervention du Guide suprême, Ali Khamenei, a témoigné qu'il n'était plus l'arb