New York de notre correspondant
«Ce jugement est extrêmement troublant. Le mariage est une institution sacrée entre un homme et une femme.» C'est par un communiqué sans ambiguïté que George W. Bush a choisi de réagir, après la décision, mercredi soir, de la Cour suprême du Massachusetts qui affirme que les couples homosexuels doivent bénéficier du droit au mariage. A la Maison Blanche, le porte-parole de la présidence, Scott McClellan, s'est montré encore plus clair. «Le Président est en profond désaccord avec les juges sur cette question, a-t-il déclaré, nous allons étudier les suites à donner à cette affaire.»
Union civile. Avec ce nouvel arrêt, la plus haute instance juridique du Massachusetts a donc ouvert publiquement un débat qui couve aux Etats-Unis depuis des mois. En novembre, cette même Cour suprême avait prononcé un premier jugement. Les juges estimaient alors que «les gays devaient se voir accorder les mêmes droits que les couples hétérosexuels». Et donnaient 180 jours au parlement de l'Etat pour légiférer. Entre-temps, les élus ont demandé à la cour de stipuler s'ils pouvaient opter en faveur de l'union civile, un statut qui permet de bénéficier de certains des avantages du mariage, mais qui n'est reconnu que dans l'Etat où il est prononcé. La réponse des juges est venue mercredi : «Accorder l'union civile plutôt que le mariage reviendrait à traiter les homosexuels comme des couples de seconde classe.»
Droits fondamentaux. La polémique risque de s'installer au coeu