Bruxelles (UE) correspondance
«Le PPE, votre majorité en Europe.» Le slogan que s'est choisi le Parti populaire européen (PPE, mouvement qui regroupe les droites européennes), à l'occasion de son congrès, organisé hier à Bruxelles, illustre la confiance qui règne dans ses rangs. Mathématiquement, la droite a, en effet, de bonnes chances de se retrouver majoritaire dans le Parlement européen qui sortira des urnes en juin. En s'unissant, les députés démocrates-chrétiens et conservateurs du PPE ont réussi à devenir, en 1999, le plus grand groupe du Parlement. Il compte aujourd'hui 232 élus sur 626. Et prévoit de renforcer sa position grâce à l'arrivée des dix nouveaux Etats membres.
Derrière ces élections, l'enjeu est avant tout de s'imposer aux postes clés de la Commission et du Parlement. Si le PPE est la première force, «le président de la Commission devra être choisi dans ses rangs», répète Hans-Gert Poettering, le président du groupe. Pas question de voir se répéter le scénario de 1999 où le Conseil européen, dominé par les gouvernements sociaux-démocrates, avait choisi l'Italien de centre gauche Romano Prodi.
Eurosceptiques. Mais les plans du PPE ne se réaliseront que s'il arrive à maintenir son unité. Or, à force d'accepter tous les partis de droite, le mouvement risque l'explosion. Il n'a pas hésité à admettre dans ses rangs, à titre d'«observateurs», les élus de formations populistes, comme la Fidesz du nationaliste hongrois Viktor Orban, l'ODS du président tchèque, Vacla