A petits pas, l'Otan prend le chemin de l'Irak. «Si un gouvernement irakien légitime demande notre aide et si nous avons le soutien de l'ONU, l'Otan ne doit pas renoncer à ses responsabilités» pour jouer un rôle dans ce pays, a déclaré, samedi, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jaap De Hoop Scheffer. L'engagement des structures militaires de l'Otan en Irak a fait l'objet de nombreuses discussions, ce week-end à Munich (Allemagne), où de nombreux ministres de la Défense participaient à la Wehrkunde, la conférence internationale sur la sécurité.
«Scepticisme profond». «Les Etats-Unis estiment que l'Otan peut et devrait jouer un rôle plus important en Irak», avait lancé, dès vendredi, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld. Malgré son «scepticisme profond» et le refus d'engager des troupes, le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, a averti que son pays «ne va pas bloquer un consensus au sein de l'Otan». Autre opposant à la guerre, la France reste réservée. «Il n'est pas question que l'Otan effectue une mission sous le commandement d'un pays de l'Alliance», a affirmé la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, en l'occurrence les Etats-Unis. «Nous n'avons eu aucune discussion sur un consensus émergent» autour de cette affaire, a-t-elle ajouté.
Mais rien ne presse. Un gouvernement légitime ne verra pas le jour en Irak avant le 1er juillet 2004. La France et l'Allemagne, qui ont déjà proposé de participer à la formation de la police et de