Ils étaient des centaines, massés devant le commissariat pour déposer leur candidature, espérant être embauchés dans la police d'Iskandariya, petite ville à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bagdad, quand la voiture piégée a explosé, hier, faisant au moins 55 morts et 67 blessés. «J'ai vu une boule de feu, j'ai perdu connaissance, je me suis réveillé pour trouver les Américains autour de moi», a raconté Kadoum Hamid, 37 ans, blessé à la poitrine, gisant sur un lit d'hôpital. «C'était un pick-up Toyota chargé d'une grande quantité d'explosifs», a déclaré le colonel Doug Mubari, de la 82e division aéroportée américaine. Au moment de l'explosion, la foule était compacte devant la porte du commissariat. «Des corps me tombaient dessus, je ne savais pas s'ils étaient vivants ou morts. Les blessés gémissaient, puis j'ai vu les soldats américains. J'ai eu peur qu'ils me tirent dessus, mais ils m'ont soigné», a raconté le sergent Abdelamir Saadi.
La façade du commissariat s'est effondrée et une quinzaine de voitures ont été totalement calcinées. A l'arrivée des soldats américains, des dizaines d'habitants ont manifesté en les accusant d'avoir lancé une roquette contre le commissariat. Selon des responsables de la police irakienne, 604 policiers ont trouvé la mort dans l'exercice de leurs fonctions depuis la chute de Saddam Hussein.
Hier, quatre policiers ont par ailleurs été tués dans la capitale et un autre à Mossoul. A Bagdad, la mission d'experts de l'ONU, chargée d'étudier l