Le bilan des attentats des deux derniers jours est d'au moins 102 morts. Plus de 200 depuis le début du mois. La stratégie du chaos paraît avec de plus en plus d'évidence représenter l'objectif commun d'une «résistance» à l'occupation, menée à la fois par les derniers suppôts du défunt régime de Saddam Hussein mais surtout, désormais, par un terrorisme islamiste radical qui a trouvé en Irak un terrain très favorable de confrontation avec les Etats-Unis. Telle est, en tout cas, l'analyse d'experts américains, selon qui, il y aurait désormais 5 000 à 6 000 combattants arabes non irakiens Egyptiens, Syriens, Yéménites, Libyens etc. qui ont franchi les frontières poreuses afin de mener le djihad dans ce qui fut un haut lieu de l'histoire de l'islam.
Document. «Il est clair qu'il existe un plan fomenté par des étrangers pour déclencher une guerre civile et encourager des violences sectaires», déclarait, le 9 février, le général Mark Kimit, affirmant que les forces américaines avaient saisi un document contenant les détails d'un tel plan attribué à Abou Moussad Al-Zarkaoui accusé de l'assassinat d'un diplomate américain, en 2002 à Aman, et d'être lié au mouvement Ansar al Islam, petit groupe kurde de la mouvance d'Al-Qaeda. Selon le New York Times d'hier, un messager, arrêté par des combattants kurdes, portait un CD-Rom avec un texte de dix-sept pages destiné à Al-Qaeda et suggérant de mener des attentats contre les sanctuaires et les leaders chiites (au moins 60 % de la popula