Jérusalem de notre correspondant
Israël ne se présentera pas, le 23 février, devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, chargée de donner un avis consultatif sur la «barrière de sécurité» avec les Territoires palestiniens. La Cour est censée transmettre à l'Assemblée générale des Nations unies son arrêt sur «les implications juridiques de la construction du mur en territoire palestinien occupé». Le gouvernement israélien se contentera donc du mémorandum, envoyé le 30 janvier dernier, contestant la compétence juridique du CIJ à trancher un dossier qu'il regarde comme sécuritaire et, au mieux, comme politique. Ainsi en a tranché le cabinet restreint de sécurité qui comprend le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, le ministre des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, le vice-Premier ministre, Ehud Olmert, et le ministre de la Justice, Yossef «Tommy» Lapid. Seul ce dernier aurait préféré qu'Israël se défende devant la Cour.
«Droit à l'autodéfense». Selon un communiqué officiel, la Cour de La Haye «n'a pas autorité pour discuter de la barrière de défense contre le terrorisme, dès lors que cela concerne le droit fondamental d'Israël à son autodéfense». Les spécialistes, qui travaillent depuis des semaines sur le dossier, «ont pris en compte la position, entre autres, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l'Union européenne, du Canada, de l'Australie, qui ont, tous, contesté la légitimité de la Cour de trancher sur ce sujet». Cependant, aucun de ces pays n'a caché son oppo