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Libération

Nucléaire : Bush veut contrôler

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Alors que l'AIEA a annoncé hier que l'Iran avait caché une partie de son programme, Washington appelle à un contrôle strict des exportations.
publié le 13 février 2004 à 22h59

Mobilisation générale contre la prolifération : le président George Bush a appelé, mercredi soir, la communauté internationale à «criminaliser» l'exportation des armes de destruction massive, alors que le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammed el-Baradei, tirait, lui aussi, la sonnette d'alarme : «J'ai la même inquiétude que le président Bush. (...) Si le monde poursuit sur sa lancée, nous courons à l'autodestruction. »

Omission. Ces appels interviennent au moment même où l'Iran est pris en flagrant délit de mensonge par omission. Contrairement à ses engagements, la République islamique a en effet «oublié» de déclarer à l'AIEA qu'elle possédait les plans d'un modèle avancé de centrifugeuse pour l'enrichissement de l'uranium. Cette information, révélée, hier, par le Financial Times, a été confirmée par l'AIEA. «Il s'agit des mêmes matériels que ceux qu'avaient les Libyens», indique une source diplomatique, ce qui implique à nouveau le Pakistan. Ces plans ont été découverts en Iran par les inspecteurs de l'AIEA.

A Washington, Bush a appelé «toutes les nations à renforcer les lois et les contrôles internationaux». Il souhaite que l'ONU adopte «rapidement» une résolution «appelant tous les Etats à criminaliser la prolifération, décréter des contrôles stricts sur les exportations et mettre en lieu sûr les matériaux sensibles». «Nous trouverons les intermédiaires, les fournisseurs et les acheteurs».

Le président américain souhaite notamment renfor