Stockholm, de notre correspondant.
A quatre mois des élections européennes, un nouveau parti souverainiste vient perturber l'échiquier politique suédois. Créé il y a quelques jours à Stockholm, Junilistan («la Liste de juin») veut offrir une «alternative politique» aux eurosceptiques qui veulent néanmoins que la Suède demeure dans l'Union européenne. La Liste de juin entend ainsi récolter les fruits du mécontentement qu'ont exprimé 56 % des Suédois en septembre en disant non à l'euro. Ces électeurs avaient rejeté un glissement vers une fédération européenne aux mains de la «bureaucratie bruxelloise» et des grands pays qui adaptent les règles du jeu à leur convenance.
Réduction du pouvoir. Alors que les sociaux-démocrates au pouvoir et les trois principaux partis de l'opposition de droite prônaient l'adoption de la monnaie unique, leurs sympathisants n'ont pas suivi. La leçon de cet échec n'a pas été tirée puisque, pour les élections européennes à venir, ces partis présentent des listes de candidats très pro-UE. Pour Nils Lundgren et Lars Wohlin, les deux fondateurs de la Liste de juin, «environ 40 % des électeurs sont politiquement orphelins. Notre système politique repose sur la démocratie représentative, mais nos partis ne sont pas représentatifs de l'opinion populaire sur les questions européennes».
Leur nouvelle formation entend aussi se démarquer des deux partis eurosceptiques, les Verts et le Parti de gauche qui réclament plus radicalement que la Suède sorte de l'UE. La L