Le président israélien Moshe Katzav, qui entame aujourd'hui une visite d'Etat à Paris, a affirmé hier à la radio publique qu'un «changement positif de la France envers Israël s'est produit ces derniers mois». Le chef de l'Etat a par ailleurs indiqué qu'il n'aborderait pas la question d'une éventuelle reprise des négociations entre Israël et la Syrie lors de ses entretiens en France. Moshe Katzav, qui remplit une fonction essentiellement honorifique, avait invité, le 12 janvier, le président syrien Bachar al-Assad à venir à Jérusalem pour «négocier sérieusement avec les dirigeants israéliens les conditions d'un accord de paix sans conditions préalables». Selon les médias, le Premier ministre Ariel Sharon, qui ne croit pas à la possibilité d'un accord de paix avec la Syrie, impliquant la restitution par Israël du plateau du Golan conquis en 1967, a demandé au chef de l'Etat de ne pas aborder ce dossier dans la capitale française.
A propos des manifestations d'antisémitisme, Moshe Katzav a affirmé que «la France lutte avec fermeté contre l'antisémitisme». «J'espère que les décisions prises contre l'antisémitisme seront appliquées», a-t-il précisé. Dans une interview au quotidien israélien Yédiot Aharonot, le président Jacques Chirac avait jugé vendredi «inacceptable et révoltant» la «résurgence d'actes antisémites, souvent accompagnés d'une banalisation des propos antisémites», ces trois dernières années en France. Cette visite d'Etat de quatre jours est la première d'un préside