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Libération

John Kerry, sans maîtresse et presque sans rivaux.

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Il devait remporter cette nuit sans problème la primaire du Wisconsin.
publié le 18 février 2004 à 23h09

Washington, de notre correspondant.

John Kerry ­ selon les derniers sondages ­ devait, hier soir, remporter haut la main la primaire du Wisconsin, qui était considérée comme la dernière chance, pour ses principaux rivaux, Howard Dean et John Edwards, de créer la surprise. Rien ne semble désormais pouvoir se mettre en travers de sa nomination par le Parti démocrate. Un scandale est toujours possible, mais, jusque-là, les tentatives de lui en coller un sur le dos ont échoué. Ainsi, le prétendu adultère évoqué par plusieurs médias conservateurs (Libération des 14-15 février) a fait long feu. La jeune femme concernée a publié un démenti catégorique et demandé aux médias de la laisser en paix. Autre bonne nouvelle pour Kerry, l'AFL-CIO, confédération coiffant la plupart des syndicats américains, devrait lui apporter son soutien jeudi.

Avant le Wisconsin, Kerry avait déjà remporté 14 des 16 premières primaires, engrangeant 577 délégués à la convention de juillet (il lui en faudra 2 161 pour l'emporter). La prochaine étape importante est le «Super Tuesday» du 2 mars : un millier de délégués doivent être désignés dans dix Etats, dont deux des plus peuplés, New York et la Californie.

Les autres candidats avaient, au moins jusqu'à hier soir, encore du mal à admettre leur défaite. Parti favori, Howard Dean jurait qu'il n'abandonnerait pas, mais son entourage flotte. Ce week-end, son président de campagne, Steve Grossman, a annoncé qu'il comptait rejoindre l'équipe de Kerry. Il est probabl