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Libération

La France prête à s'interposer dans le chaos haïtien.

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publié le 18 février 2004 à 23h09

Face au risque de chaos en Haïti, la France est montée au créneau, hier, évoquant l'envoi d'une force internationale. Le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a toutefois ajouté qu'avant d'envisager une intervention, la priorité était de mobiliser la communauté internationale et de pousser les parties au dialogue. Confirmant qu'il ne s'agissait que d'une hypothèse, son homologue américain, Colin Powell, a indiqué qu'«il n'y avait franchement pas d'enthousiasme» pour envoyer de telles forces.

Mission. «Nous voulons réfléchir à ce qui pourrait être fait dans l'urgence. Est-ce que l'on peut déployer une force de paix ? s'est interrogé Villepin sur France Inter. Nous sommes en relation avec l'ensemble de nos partenaires dans le cadre de l'ONU qui a envoyé une mission humanitaire pour faire le point, justement, de ce qui est possible.» Sans être plus précis, le ministre a estimé que «beaucoup de pays étaient prêts à agir», ajoutant que la France était bien placée pour cela : «Nous avons une plate-forme, nous avons des atouts très importants à proximité de Haïti avec nos départements des Antilles et de la Guyane.»

Depuis le début des troubles, le 5 février, la communauté internationale est restée relativement passive alors que les parties ­ le président Aristide, les rebelles armés qui exigent son départ et l'opposition pacifique ­ demeuraient intransigeantes. Il faut dire qu'à la différence des autres crises en cours ­ Irak, Afghanistan, Côte-d'Ivoire ­ l'insurre