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Libération

Casques bleus annoncés en Côte-d'Ivoire.

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Washington votera la résolution pour l'envoi d'une force de l'ONU.
publié le 19 février 2004 à 23h11

Après des mois de négociations, Paris et Washington sont finalement parvenus à un accord sur l'envoi d'une force des Nations unies chargée du maintien de la paix en Côte-d'Ivoire. L'ambassadeur américain à l'ONU, John Negroponte, a indiqué, mardi soir, que Washington voterait, le 27 février, la résolution autorisant le déploiement de 6 200 Casques bleus.

En première ligne depuis le début de la crise dans son ex-colonie, avec 4 000 soldats, la France souhaitait «internationaliser» la question ivoirienne depuis la signature des accords de Marcoussis, il y a un an. Mais Paris s'est d'abord heurté à l'obstruction du président Laurent Gbagbo, plus que réticent à appliquer cette «potion amère». Désormais confiant dans ses chances d'être réélu en 2005, il est aujourd'hui le meilleur défenseur de Marcoussis, réclamant la présence de Casques bleus pour favoriser la tenue du scrutin.

Deuxième écueil : les réticences des Américains à donner leur feu vert, officiellement pour des raisons budgétaires. Mais d'aucuns y ont vu la volonté de «punir» Paris pour son obstruction sur le dossier irakien...

C'est fin janvier, lors de discussions entre Dominique de Villepin et Colin Powell, à New York, en marge d'une conférence sur le Liberia, que le soutien américain a été arraché. En vertu du principe du donnant-donnant : Washington cède sur la Côte-d'Ivoire, pendant que Paris joue de son influence dans le dossier du Darfour. La situation est explosive dans cette région du Soudan, frontalière avec l