Berlin, de notre correspondante.
Un trio de choc, oui. Mais un triumvirat, non. Réunis hier à Berlin, le chancelier allemand Gerhard Schröder, le président français Jacques Chirac et le Premier ministre britannique Tony Blair ont nié vouloir «dominer l'Europe» en formant une «sainte alliance». «Je ne comprends pas cette critique, a souligné Jacques Chirac. Au sein de l'Europe, les réunions franco-allemandes sont constantes, y compris au niveau de l'Etat. Ce n'est pas la première fois que nous nous réunissons à trois.»
Et le chancelier Schröder d'insister sur le fait que «les problèmes des trois pays sont semblables». L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, qui représentent à eux seuls la moitié de l'économie de l'Union européenne, ne seront pas en mesure de donner un emploi aux deux tiers de la population. Au lieu de régler leurs problèmes chacun de son côté, les trois chefs d'Etat prétendent vouloir «faire part au reste de l'Europe de leurs expériences et de leurs solutions».
Réformes. Dans une lettre commune, ils ont insisté sur la nécessité de «devenir la région économique la plus dynamique du monde d'ici à la fin de la décennie». Un projet qui avait déjà été enclenché au Conseil européen de Lisbonne en mars 2000, mais qui n'avait pas véritablement été suivi d'effets. Par souci d'une plus grande efficacité, les dirigeants français, britannique et allemand préconisent cette fois «la nomination d'un vice-président de la Commission européenne, chargé de faire avancer les réfo