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Libération

Médiation internationale sous pressions à Haïti

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publié le 23 février 2004 à 23h19

Washington de notre correspondant

Si les Etats-Unis souhaitent la fin de la crise en Haïti, pays secoué par une rébellion armée depuis le 5 février, ils n'ont aucune envie d'intervenir militairement. Jusqu'au dernier moment, Washington devrait donc multiplier les pressions pour amener l'opposition légale à signer un compromis avec le pouvoir de Jean-Bertrand Aristide. Celle-ci a théoriquement jusqu'à aujourd'hui midi (18 heures en France), pour se prononcer définitivement.

Constat d'échec. Des pourparlers ont eu lieu, pendant trois jours, à Port-au-Prince, à la fin de la semaine dernière, en présence de médiateurs internationaux (Etats-Unis, France, Canada, Communauté des Caraïbes). Le plan avancé par ces derniers prévoit la nomination d'un Premier ministre plus favorable à l'opposition, de nouvelles élections parlementaires, une dépolitisation des forces de police et le désarmement des milices pro-Aristide. Mais, samedi, c'est sur un constat d'échec que se sont séparés les négociateurs. Le plan avancé par la communauté internationale prévoyait le maintien du président Aristide, ce que l'opposition a jugé inacceptable. «Jean-Bertrand Aristide est le responsable direct de la violence en Haïti car il a distribué des armes, a créé des gangs armés pour terroriser la population, intimider les partis politiques et faire taire toute opposition», a déclaré André Apaid, responsable du Groupe des 184, réunissant la société civile et le patronat, cité par l'AFP.

Paroxysme. Elu en 1990, re