La République islamique a accusé le taux de participation aux législatives le plus bas de son histoire, un chiffre dont elle a pourtant elle-même contribué à faire le baromètre du soutien populaire au régime. Seuls 50,57 % des électeurs iraniens sont allés voter, vendredi, pour élire leurs quelque 290 députés, a annoncé sur son site Internet le ministère de l'Intérieur. La victoire des conservateurs étant acquise, la grande inconnue résidait dans la mobilisation de l'électorat.

Disqualification. Le dépouillement de 199 des 207 circonscriptions a confirmé l'avènement d'une nouvelle génération de conservateurs, qui sonne la fin de la libéralisation politique et sociale. Le succès leur tendait les bras après la disqualification de la plupart des personnalités réformatrices par les organes de contrôle conservateurs, pour manquements à l'islam et à la Constitution. Le désenchantement d'une population qui n'a pas vu les réformes promises devait faire le reste. Selon une source proche du ministère de l'Intérieur, 129 des élus sont des conservateurs, 39 des réformateurs, 28 des indépendants.

Une seule femme figurait parmi les élus, la députée réformatrice sortante Mehranghiz Morovati, à Khalkhal (Nord-Ouest). D'autres femmes pourraient l'être une fois connus les résultats de la circonscription de Téhéran, qui envoie 30 députés au Majlis. Leur nombre ne devrait toutefois pas atteindre les 13 du Parlement sortant.

Inquiétudes. Les réformateurs, qui formaient les trois quarts du Parlement