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Libération

Jour de colère dans les territoires occupés.

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Manifestations et heurts ont émaillé la journée de protestation contre le «mur de l'apartheid».
publié le 24 février 2004 à 23h22

Abou Dis envoyé spécial

Le «Jour de la colère», décrété hier par les Palestiniens, a rassemblé des milliers de manifestants dans les territoires occupés, mais aussi à Tel-Aviv et dans nombre de villes arabes israéliennes. A Abou Dis, désormais séparé de Jérusalem-Est par un ouvrage de béton de 9 m de haut, la protestation s'est exprimée devant le symbole même du «mur de l'apartheid». Plusieurs centaines de manifestants, dont quelques militants israéliens de Ta'ayouch («coexistence», en arabe) et une poignée de pacifistes étrangers, ont condamné sa construction et fustigé Ariel Sharon. Sous les huées de la foule, un hélicoptère de la police israélienne survolait le rassemblement, tandis que policiers et gardes-frontière israéliens surveillaient la scène. De l'autre côté du mur, à l'aplomb d'Abou Dis, dans la partie israélienne, le bus 14, cible de l'attentat de dimanche, était exposé, tandis que des Israéliens brandissaient des photos des victimes.

Affrontements. Sous le mur d'Abou Dis, entouré de dignitaires musulmans et grecs orthodoxes, le Premier ministre palestinien, Ahmed Qoreï, a averti : «A tous ceux qui veulent la paix en Israël, nous disons que ce mur n'a pas été bâti pour la sécurité, mais pour usurper nos terres et isoler 250 000 Palestiniens. Nous ne l'accepterons jamais.» De jeunes manifestants ont affronté les forces de l'ordre à coups de pierres, au moment de la dispersion. Ces dernières ont fait usage de lacrymogènes et de balles en caoutchouc ; un manifestant