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Libération

Mugabe imperturbable face aux pressions internationales.

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L'Europe reconduit les sanctions contre le régime zimbabwéen alors que répression et dégringolade économique se poursuivent.
publié le 24 février 2004 à 23h22

Pendant que le président zimbabwéen Robert Mugabe soufflait en grande pompe, ce week-end, ses quatre-vingts bougies, son principal opposant, Morgan Tsvangirai, échappait de peu aux nervis du régime. La scène résume l'état de plus en plus alarmant dans lequel est plongé ce pays d'Afrique australe, en pleine dérive autocratique.

Avoirs gelés. Hier, dénonçant «l'aggravation de la situation au Zimbabwe dans tous les secteurs», notamment en matière de droits de l'homme, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont décidé de reconduire pour un an les sanctions qui frappent, depuis 2002, les autorités de Harare. La liste des responsables zimbabwéens interdits de séjour dans les pays des Quinze, dont le chef de l'Etat, a été rallongée (ils sont désormais près d'une centaine). En outre, les avoirs de Mugabe et de ses proches demeurent gelés. Depuis trois ans, les Etats-Unis ont pris des mesures similaires.

L'annonce, dès la semaine dernière, de la probable reconduction des sanctions européennes n'a pas gâché la fête de Mugabe. Le chef de l'Etat a célébré son anniversaire, samedi, devant 10 000 personnes dans son village natal de Zvimba, à une centaine de kilomètres de Harare. Dans une allusion transparente au Mouvement pour le changement démocratique de Tsvangirai, le chef de l'Etat a dénoncé, à cette occasion, tous ceux qui «veulent détruire» le pays. Le même jour, le chef de file de l'opposition manquait se faire lyncher sur le parking d'un supermarché, au sud de l