En matière de désarmement nucléaire, l'Iran continue à jouer avec le feu. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dû exprimer hier sa «grave préoccupation» sur «les omissions» de l'Iran dans ses déclarations sur ses programmes. Au même moment, l'Iran où les conservateurs viennent de remporter les élections au terme d'un scrutin contesté rejetait les «commentaires inacceptables» des Etats-Unis et de l'Union européenne sur ce scrutin.
Dans un rapport publié hier à Vienne (Autriche), l'agence nucléaire de l'Onu critique notamment le fait que l'Iran n'a pas signalé de lui-même, et contrairement à ses promesses, «être en possession des plans d'une centrifugeuse» sophistiquée, capable de produire de l'uranium enrichi à des fins potentiellement militaires. «L'Iran a été pris en train de mentir», a estimé un diplomate occidental.
Ces centrifugeuses sont d'une technologie «très similaire» à celles découvertes en Libye, ajoute l'AIEA, qui constate qu'elles proviennent «largement des mêmes sources à l'étranger». Une manière diplomatique de désigner le Pakistan comme principale source de prolifération.
Par ailleurs, le Washington Post affirme que les inspecteurs de l'AIEA ont également découvert que l'Iran avait produit et testé une petite quantité de polonium. Il s'agit d'un élément radioactif susceptible d'amorcer la réaction en chaîne d'une explosion nucléaire. Mais, contrairement à l'affaire des centrifugeuses «oubliées» par Téhéran, la production de polonium avait é